On y travaille Burz, on y travaille !!

Si tu crois que bouillir du cru, comme le PekeXplosif®, en pleine guerre et chaos c'est simple...

Nukm, Gloup Gloup Gloupons-nous !

*Des dizaines de trolls étaient descendus dans la mine, mais le pouvoir du sombre agissait, ses héraults étaient outrageusement puissants et pratiquement invulnérables.

La confusion gagnait les trolls les plus motivés, il était question pour certains de remonter à la surface, pour échapper au massacre qui s'annonçait.

Le sombre marquait des points, mais la seule solution consistait à résister et attendre patiemment et courageusement l'arrivée du grand décapsuleur.

Il se faisait certe désirer (hôôôô désirer lalala ....), mais il était le seul espoir pour contrarier cette abomination.

La porteuse du décapsuleur était en route, son chemin était-il encore long, seule elle le savait*

Alléw touts avec moi

SCAN !

SCAAAN !

SCAAAAAAAN !

Mais voudre criez pas assez fort, elle ne réponw pas, allez encore un titeffort que diable.

Gnyol (mode Bonzo on)

Pendant ce temps de l’autre côté des échauffourées :

Cela faisait déjà plus de trois jours que je marchais le long de boyaux étroits tous autant identiques les uns des autres. Mes errances liés à l’extrême tension de me retrouver nez à nez avec les d’infâmes monstres de la mine m’avait tout simplement harassé.

« Il faut que je me repose….. je ne suis plus bon à rien dans cet état ».

Doucement, je m’adossais à la paroi de la mine puis me laissa tomber au sol, exténué. Je sentais la fatigue me gagner petit à petit et dans une lutte qui semblait perdue d’avance, le brouillard noirâtre et malodorant de la mine, laissa place à une douce brume colorée qui m’emmena doucement au pays des RêvesTroll………

Je ne savais pas combien de temps j’avais dormi quand soudain des cris aigus me tirèrent de ma douce torpeur. En moins de temps qu’il n’en faut pour le dire, je me retrouvais debout la dague tendue en avant, scrutant dans les reflets des parois environnantes la moindre ombre  suspicieuse. Je me sentais maintenant tout ragaillardi, gonflé d’adrénaline par ce réveil aussi soudain que brutal, quand d’horribles cris envahirent à nouveau les longs boyaux en provenance de nordikan.

Deux de mes compagnons avaient péris dans cette aventure, et je me demandais s’il était encore possible de tirer quelque chose de cette mine. Tant de trolls avaient péris sans trouver richesse. …Non ce n’était pas une réaction de troll, mes ancêtres avaient vécu ici et y avaient laissé jusqu’à la dernière force pour extraire de ces boues fangieuses, le moindre fragment de pierre qui faisait le bonheur des gentetrolls, la richesse des marchants et le malheur de nos pauvres familles…. Non il fallait réagir.

Dans un sursaut de témérité, je décidais de m’élancer à la rencontre de mon destin et rassemblant tout le courage nécessaire, je repartais à toute vitesse en direction du charnier dont étaient responsables « les maudit s » … Si nous nous unissons, rien ne pourra nous arrêter, ni les maudits, ni même les dieux qui semblaient comme à l’accoutumé indisponibles à l’écoute de leurs enfants comme nous méprisant, nous, les races inférieures. Je parcourais les boyaux à la vitesse éclair et je vis s’ouvrir devant moi,  les une après les autres, les intersections que j’avais parcourues en sens inverse ces derniers jours.

Tous les sens en éveils je me dirigeais à l’ouie vers les innombrables borborygmes qui maintenant s’élevaient droit devant moi dans l’indécence la plus totale. Plus j’avançais, plus je marchais sur des lambeaux de vêtements et d’armes tout sanguinolant, enjambant de-ci de-là des cadavres en décomposition,  pouvant par moment reconnaître des visages amis, terrassés. Au fur et à mesure que je progressais, je sentais monter en moi la rage la plus sombre, et une hargne aveugle s’emparait progressivement de moi. Mon champ de vision se rétrécissait au fur et à mesure que je fondais sur ma cible.

J’avais pénétré maintenant le champ de bataille, et me frayant un chemin parmi les combattants les plus aguerris, je me retrouvais enfin face à celui par qui tout était arrivé… ce guerrier semblait immense, le mithril de sa cotte de mailles renvoyait mon reflet et me faisait prendre subitement conscience de ma petitesse. Son visage noir et agressif arborait un sourire maléfique, renforcé par le torque qu’il portait autour du coup. Fièrement campé derrière son bouclier à pointe, et esquivait les coups que  tentaient de lui administrer les guerriers alentours, il tenait en sa main droite une corne en guise d’arme, qui s’abattait de tant à autre sur le sommet du crâne des plus prétentieux. Mais ce qui tranchait le plus, ce sont les bottes en simili-peau de balrog qui chaussaient des pattes immenses. « Le maudit » d’entre les maudits maintenant me faisait face.

Profitant de l’effet de surprise, je concentrais en mes avants-pattes toute la fureur du feu purificateur et une boule d’énergie plus  gigantesque qu’à l’accoutumé s’échappa pour  prendre de plein fouet le monstre qu’il était. Sans le laisser réagir, je rassemblais mes pouvoirs puis un voile terne se figea dans les yeux de mon adversaire, la vision troublée, me faisait disparaitre inévitablement du champ de vision de ce dernier. Titubant légèrement de par l’impact soudain, il semblait se remettre doucement et sentant sa riposte proche, je décidais, dans un souci d’efficacité,  d’ amener ma seconde attaque sur «un cumul de temps » que j’avais programmé de la façon la plus judicieuse possible. Dans  un deuxième effort de concentration je lançais la sœur jumelle de la première pour à nouveau tenter d’étourdir « le maudit » qui décidément encaissait sans rictus paraitre,  mes salves vengeresses. Sa cote de maille avait perdu un peu de sa superbe, et des volutes de fumée s’échappaient de son plastron. Vacillant légèrement sur ses arrières, le mauribond n’avait toujours pas esquissé le moindre mouvement.

J’avais maintenant porté mes deux attaques, quand pour me sentir encore mieux protégé, je décidais de faire un pas en arrière pour être sur d’échapper à sa charge potentielle. Grand mal m’en prit, c’est là que je compris l’erreur stratégique que je venais de commettre. Le « vilain » ne pouvait m’atteindre, mais j’étais maintenant visible, incapable de disparaître aux yeux de ses acolytes, et en moins de temps qu’il n’en faut à un gnu pour se transformer en carpette de caverne, je senti  le craquement horrible et angoissant de mes pauvres os du crâne………

Ce sentiment horrible, me tira brutalement de mon sommeil dans lequel j’étais encore tout engourdi.  Je me réveillais péniblement, assis le long de la paroi d’où je m’étais adossé,  la tête encore tout endolorie. Un filet de sang s’échappait de mon crâne.

Je cherchait à savoir ce qui m’était arrivé, et en scrutant le sol jonché de débris, je compris qu’une stalactite noir comme le jet, s’était détachée du plafond de la grotte et s’était échouée sur le sommet de ma calebasse pendant mon sommeil. Je me levais péniblement et une fois debout je compris que tout ce tohu bohu n’était que le fruit de mes rêves, de mon imagination.

« Haaaouaa ma tête »

 c’était trop beau pour être réel….

« bon j’ai plus qu’a reprendre mon chemin »

Et dans une hardiesse coutumière, je pris la direction opposée aux combats pour continuer à explorer cette « maudite mine ».

« Il doit bien y avoir une issue de secours non d’un humain… »

Je ramassais mon balluchon que je jetais négligemment sur mon épaule,  puis je pris la direction du lieu que l’on connaissait sous le nom de l’intersection.

Quelques cavernes plus loin j’apercevais l’endroit sus-cité. Je me dirigeais vers l’abord d’une sorte de gouffre ou disparaissaient des quantités gigantesques de sable nauséabond . Sur une sorte de promontoire surplombant le gouffre, une paire de cothurnes traînait négligemment. Je décidais de les récupérer, ces objets étaient depuis longtemps des reliques dans le monde d’aujourd’hui.

Par chance Dabihul, arrivait lui aussi sur l’endroit de la dernière chance. Je m’approchais de lui et de la pancarte qu’il était en train de lire : "Lé sàblé pàssé, là vïé trépàssé"

« Salut Dabihul, et maintenant que fait-on ? »